Alors, voilà une série de courtes histoires sur une famille, celle des De Lesne.
Toute l'histoire est partid d'une OC inventée pour une histoire sur l'univers de Teen Wolf. Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est une série avec des loups-garous, des druides et pleins de créatures dans le genre. Bref, j'ai tellement adoré la famille de mon OC que j'ai décidé d'écrire dessus.
Ces petites histoires sur cette famille pas comme les autres ne sont pas vraiment rattachées à un univers ou un fandom en particulier. Il faut juste se placer dans un monde comme le notre - le notre en fait - mais où la magie est présente, et où pleins de bébêtes surnaturelles existent sans qu'on le sache.
Du coup niveau genre, c'est surnaturelle et humour. Surtout humour en fait. Le tout est volontairement mystérieux (peut-être trop en fait xD)
'Fin bref, je m'arrête là et vous laisse découvrir
L'étrange et insolite famille De Lesne
Au fin fond de la campagne franche-comtoise, on pouvait trouver un étrange endroit. Coincé entre une forêt verdoyante et un lac aux eaux miroitantes, se dressait un imposant château, dont l'apparence lugubre aurait donné des frissons aux plus courageux des hommes. La bâtisse aux pierres grisâtres était en partie recouverte de plantes grimpantes, et certains de ces murs étaient en ruines. Un pont de pierre, surplombant des douves maintenant vides, menait à une haute porte en bois, surmontée d'une lourde grille forgée.
Les récits les plus étranges circulaient sur ce château et ses habitants. Le genre d'histoire qu'on raconte pour faire peur au coin du feu. Il y en avait tellement, et depuis si longtemps, que les villageois des alentours évitaient de s'aventurer dans le domaine, effrayés à l'idée de rencontrer quelque créature.
Les gens qui y vivaient étaient pourtant charmants avec tous les visiteurs de passage. Certes, ils ne pouvaient certainement pas être qualifié de « normaux » et semblaient s'amuser des rumeurs, cependant, rien en apparence ne pouvait justifier cette si terrifiante réputation.
Mais si vous aviez la chance – ou la malchance – de pouvoir les fréquenter, vous pourriez vous apercevoir que la réalité était bien plus étrange et effrayante qu'aucun conte.
Si vous pouviez passer le seuil de leur demeure, vous pourriez découvrir la très insolite famille des De Lesne.
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Chapitre 1: Du bon usage des feux de cheminées
« ALL BY MYSEEEEELLFFF ! »
« DON'T WANNA BE ALL BYYY MYYYSEEELLFFF ! »
« ALLL BBYYY MYYSSEEELLFFFF ! »
Deux jeunes gens se tenaient devant une porte close d'où se faisait entendre des sons qu'on ne pouvait certainement pas considérer comme un chant. Le jeune homme et la jeune femme, dans leur vingtaine, les cheveux d'un blond doré, fronçaient leur magnifique visage à l'entente bruits stridents. Alors que le vacarme s'essoufflait, la délicieuse jeune femme, qui se prénommait Lilith, se tourna vers son voisin.
-Qu'est-ce qu'il lui arrive à Anissa ?
-A ton avis ? Elle s'est fait larguer, encore, soupira le jeune homme, Louis.
-Ah je vois.... Elle devrait être habituée depuis le temps.
-Elle devrait surtout arrêter de chanter, c'est pas une sirène quoi.
Les deux jeunes gens sursautèrent en entendant une troisième voix. Une deuxième jeune fille s'était faufilée sans bruit derrière eux. Elle était toute aussi belle et blonde qu'eux, bien qu'un peu plus petite.
-Lyla ! Arrête de faire ça ! Je vais finir par faire un arrête cardiaque ! S'exclama Lilith.
-C'est ça l'intérêt, sœurette, rétorqua la plus jeune, un sourire carnassier aux lèvres.
Lilith jeta un regard assassin à sa cadette. Tous les trois soupirèrent en entendant que les litanies avaient repris. Cette fois, c'était « Pas toi » de Jean-Jacques Goldman.
-Bon, un de nous devrait aller essayer de la réconforter, proposa Louis.
-PAS MOI ! s'écrièrent en cœur les deux blondes.
-CHIPS ! s'égosillèrent-elles immédiatement, l'une un peu plus rapidement que l'autre.
Lyla tapa rageusement du pied en voyant qu'elle avait crié en retard, alors que Lilith exprimait bruyamment sa joie.
-Mais vous avez quel âge ? s'exaspéra Louis.
Voyant Lyla faire des grands mouvements de lèvres, rendue muette par le jeu idiot, il se frappa le front avec le plat de la main, et ajouta un « Lyla », prenant en pitié sa jeune sœur. Lilith prit aussitôt une mine horrifiée.
-Nan, t'es pas gentil Louis ! C'est pas marrant si tu la délivres tout de suite !
-Peut-on revenir à nos moutons ? Questionna Louis sans se préoccuper de la blonde.
-Très bien, vas-y alors, répondit Lilith avec un grand sourire, Lyla et moi, on a gagné !
Louis soupira mais accepta sa défaite, prenant son courage à deux mains, poussa la porte de l'Enfer. Des débris d'objets gisaient au sol, ça et là. Des traînées noirâtres marquaient les murs et les meubles. L'atmosphère empestait le roussi. Imperméable à tout cela, se tenait, au milieu de la chambre en ruine, une jeune fille à l'air enfantin. Ses longs cheveux châtains traînaient sur le sol, et son petit corps était secoué de sanglots. Louis s'avança prudemment et s'agenouilla à ses côtés, tapotant maladroitement sa tête.
-Allons, allons, ne pleure pas Anissa, ça va aller, chuchota-t-il doucement.
La dite Anissa se releva brutalement et fusilla du regard le jeune homme.
-Non ça ne va pas ! Et ça n'ira jamais ! Kevin m'a jeté ! Comme une vieille chaussette ! Je l'aimais tellement pourtant ! Protesta-t-elle avant de s’effondrer à nouveau en pleurs.
-Euuuhhh, c'est qu'il ne te méritait pas alors. Tu trouveras mieux, tenta-t-il avec un sourire rassurant.
-Tu aurais surtout moins le cœur brisé si tu ne le donnais pas au premier venu
Lilith s'avança d'un pas nonchalant dans le capharnaüm de la pièce, léchant lascivement une sucette.
-Tu es un vrai cœur d'artichaut, Tante Nissa, reconnais-le.
-Et tu as un goût terrible pour les hommes, ajouta Lyla en s'approchant à son tour.
Anissa semblait à présent hésiter entre afficher une expression coléreuse ou abasourdie. Elle aimait sincèrement ses neveux et nièces, mais elle ne les comprenaient vraiment pas. Et ce n'était pas à cause d'un quelconque fossé générationnel.
La brune se redressa finalement, furieuse.
-C'est facile à dire pour vous, vous pouvez avoir qui vous voulez, vous êtes des Succubes !
-Ça n'a rien à voir. Tu es trop faible avec les beaux mecs, rétorqua Lilith. Il suffit qu'ils aient un beau visage pour que tu craques.
-Tu devrais essayer de trouver un homme gentil, qui s'intéresse à toi pour ce que tu es, poursuivit Louis.
-Mais...mais.... je n'arrive pas à résister. Dès que je sens cette chaleur monter en moi, j'ai juste envie de plus, sanglota Anissa.
-Un bon petit feu de cheminée serait tout aussi bien, conseilla Lyla.
-Allez viens, on va t'en allumer un, annonça Louis, ça te fera du bien.
Anissa hocha piteusement la tête et accepta l'aide de son neveu pour se relever. Ils sortirent de la pièce, la brune s'appuyant fortement sur l'épaule de Louis, qui grimaça sous le poids, mais ne flancha pas. Bientôt, leurs voix s'éteignirent, atténuées par les lourds tapis et tentures qui recouvraient les murs.
-Pourquoi pas le nouveau pharmacien ? …. Pierre, je crois, suggéra la cadette. Il a l'air gentil, non ?
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