Accueillir les réfugiés
Petite idée sur un projet humanitaire écologique, et viable économiquement
Aucun crédit n’est à rendre aux politiques français.
Ce sont des nazes.
Vous regardez sans doute les infos et vous savez donc qu’en ce moment, les syriens fuient leur pays en masse, pour ne pas se faire massacrer par les islamistes dont cela semble être le principal hobby. Certes.
Vous avez sans doute des amis qui discutent d’actualité et quand vous arrivez sur le sujet, vous dites probablement que c’est bien triste, mais qu’on ne peut rien y faire. C’est l’économie, c’est la crise, il n’y a pas de place. C’est notre pays, ce sont des étrangers, on se méfie, c’est bien normal, ce n’est pas pour être raciste mais… Et ainsi de suite.
Il y a pourtant une solution toute simple. Ça demande un peu de créativité et d’altruisme et ce n’est donc pas à la portée d’un politicien, mais vraiment, il suffisait d’y penser.
Créons une association. Pour le bien de la démonstration, nous l’appellerons « Kiwi Society ». Moi je trouve ça très sympathique.
Kiwi Society est une association humanitaire. Elle emploie des bénévoles pour construire des maisons écologiques, qu’elle donne ensuite aux plus démunis. En parallèle, Kiwi Society gère un foyer temporaire qui peut accueillir une petite cinquantaine de personnes. Nourriture et vêtements peuvent être récupérés par dons : et ces gens peuvent avoir un toit sur la tête. Ce n’est pas une solution durable, mais de toute façon, Kiwi Society compte bientôt s’assurer qu’ils aient un vrai logement.
Kiwi Society n’a pas d’argent pour payer des ouvriers : ses architectes, qui dessinent les plans de maisons auto-suffisantes et éco-responsables (oui, le truc qui permet de faire des économies faramineuses, mais où personne n’ose se lancer en France), sont bénévoles. Ses ouvriers sont bénévoles aussi.
Les réfugiés dont vous ne savez que faire, que vous n’osez pas accueillir, Kiwi Society peut les loger dans son foyer et leur donner un travail. Oh, ce travail n’est pas payé, c’est le principe du bénévolat. Mais c’est une expérience professionnelle qui fait classe sur un CV. C’est une expérience professionnelle qui permet de trouver du travail et donc de s’intégrer à l’économie du pays. Et au terme de la construction des maisons, quand une habitation est donnée à chaque famille de bénévoles, ça leur fait aussi que possible source de revenus, s’ils décident de la louer ou de la vendre.
Vous pensez que c’est de l’exploitation, le fait de les faire travailler sans payer ? Bien sûr que non. C’est du bénévolat. C’est leur choix. Et par là même, c’est légal. N’essayez pas de m’attaquer par cet angle.
Vous pensez que c’est trop cher, que Kiwi Society ne tiendra pas la route ? Ouvrez les yeux ! Les associations humanitaires reçoivent des subventions de l’Etat (à rembourser, bien sûr, mais rien d’insurmontable). De la même façon, les réfugiés recevront des allocations logements ou familles, parce que la France est une bonne pomme et qu’il faut en profiter.
Vous pensez que gérer une centaine de personnes, sans doute plus en comptant les enfants, est impossible ? N’importe quoi. De l’eau courante et un radiateur ne sont pas difficiles à se procurer, tout comme la nourriture. Des mobiles homes sont faciles à obtenir. En dernier recours, un garage, un grenier ou même un hangar peut être viabilisé pour accueillir des gens pour quelques jours, le temps de trouver une autre solution. Des familles pourraient être accueillies chez des volontaires (avez-vous entendu parler de ce formidable mouvement de solidarité en Grande-Bretagne, où les anglais proposaient d’accueillir des immigrants dans leurs chambres d’amis ?). Des ateliers de langues pourraient être proposé aux enfants ou aux adultes, des cours donnés par des bénévoles sur l’Histoire ou les maths ou tout ce que vous voudrez. Et vous pensez qu’une fois leur journée de travail fini, ces réfugiés sans le sous vont s’asseoir et attendre que le RMI leur tombe dans les pattes ? Ils peuvent exercer des jobs en parallèles. Jardinage, ménage, rénovation… Ce sont des gens capables de se prendre en main, aussi !
En Charente-Maritime (surprise, c’est là où je vie !), il y a des tas et des tas de champs. Il suffirait d’en acheter un ou deux pour pouvoir y construire une vingtaine de maisons, avec l’eau courante, l’électricité. Des panneaux solaires. Des maisons totalement étanches avec zéro perte de chaleur (c’est tellement simple, avec une forme de demi-cylindre et une couche de gazon sur le toit). De quoi recueillir l’eau de pluie. Le coût total d’une maison de ce genre est d’environ 3 000 €. Je ne sais pas si vous réalisez à quel point c’est bas par rapport au marché de l’immobilier (une maison comme la vôtre ou la mienne vaut dans les 10 000 € !)
Imaginez alors à quel point ça serai facile d’en faire vingt, et de sauver la vie d’une vingtaine de familles de réfugiés par la même occasion.
What the fuck, la France ? Il est temps de se bouger !