Naëth Amateur
Messages : 13 Date d'inscription : 29/09/2015 Age : 24 Localisation : Quelque part en France
| Sujet: Petits textes de A à M... Lun 16 Nov - 19:09 | |
| Coucou tout le monde! Je publie enfin quelque chose de consistant... Malheureusement, aucuns de ces textes ne sont finis. Entre la flemme, le manque de temps et d'inspiration, il est difficile de réellement finaliser un texte. DONC, ne soyez pas trop dure avec moi s'il vous plaît Mais n'hésitez quand même pas à me faire part de votre sentiment et de votre avis sur mes différents écrits. - Fan-fic Tara Duncan:
Je m'appelle Mërva, j'ai (je cherche toujours l'âge. A échelle humaine elle a 10 ans. Je ne sais plus combien ça fait en âge elfe...) ans. Je vais essayer de me décrire le plus succintement possible ; je suis une elfe violette, mais j'ai les cheveux argents. Et contrairement à mes semblables, je n'ai pas d'attirance particulières pour la guerre. Et pourtant..... je l'ai faite la guerre ! Et la plus grande qui soit , la Guerre des Failles . Et j'en suis morte . Oui, je suis morte . Mais comme vous le savez, en Outre Monde la vie est douce et tout ce temps passé à des mièvrerie ma lasse Je m’ennuie. Il est presque trop doux de pouvoir tout obtenir ; de ne pas avoir à ce battre pour avoir ce qu'on veux..... J'ai bien essayée d'aller m'amuser sur Autre Monde mais au moment de sortir, une vielle mégère m'ait tombée dessus en me regardant comme si j'étais une revenante.... et ensuite elle m'a criée dessus tout en restant très poli ! Ça au moins c'était amusant et je m'en suis délecter au point de retourner la voir chaque jours, pour passer le temps. Ainsi, au fil des jours, j'ai appris qu'elle s'appelle Lisbette et qu'elle était Impératrice d'Omois et, à présent, elle est gardienne d'Outre Monde. Je ne sais pas qui l'a choisi pour ce job mais elle s'en acquite TRES bien ! Peut-être même avec un peu trop de zèle..... Mais, peu à peu, je me suis aussi lassée de ça. Ici, je connais tous le monde, tous les morts , même les nouveaux arrivants.... Je m'ennuie, à longueur de temps, la vie éternelle que nous offre la mort est presque un supplice. Je commence peu à peu à comprendre les ancêtres. Ce sont les morts les plus « vieux », même si ici on ne vieilli pas physiquement. Eux s’ennuient terriblement et depuis de millénaires ! Cela fait d'ailleurs bien longtemps qu'on ne les voit plus sortir de leur planète et même de leurs maisons... Je me demande ce qui leur arrive... Est-il possible de « mourir d'ennuie » ici ? Cela ne m'étonnerais pas... Peut-être seras-ce bientôt mon tour, alors je saurais. Mais je vous fais une promesse solenelle mes chers lecteurs, je vous promet de ne pas me laisser aller à cet ennuie « mortel » tant que je n'aurais pas fini de vous raconter mon histoire, l'Histoire de la Guerre de Failles. J'avais (7 années humaine environ) ans quand les démons ont lancés la première offensive. Tous les elfes guerriers avaient été réquisitionnés pour repousser l'envahisseur, tous sans exception ! Mais moi, je n'était pas assez âgée et encore moins une elfe guerrière. Je devais partir avec les autres civils, dans les vaisseaux. Mais comme il n'y avait pas assez de place, et bien , ils ont laissés les orphelines. Oui, je dis les orphelines, parce que les garçons, eux,onts étés emmenés. Pour maintenir l'espèce ! Il y avait bien assez de femmes à bord ! On m'a donc laissée. Je me souviens , j'étais dans l'orphelinat, avec les autres filles. Elles pleuraient toutes, et moi aussi. Nous savions que tous les autres étaient en train de se rassembler autour des vaisseaux. Mais nous ne savions pas pourquoi nous n'étions pas acceptée. Alors, mue par le désespoirs, j'ai pris les choses en mains. Je me suis levée et j'ai expliquée aux autres que ce ne serait pas en restant là à se morfondre que nous avancerions en quoique ce soit. Les filles m'ont regardées, et puis elles ont hoché la tête. Peu à peu , les unes après les autres, elles se sont levées. Et nous nous sommes mises en marche. Nous ne connaissions pas encore notre but mais nous voulions des réponses. Nous avons errer pendant plusieurs heures avant de trouver ce que nous cherchions ; un groupe d'adultes, et pas n'importe lesquels, des guerriers ! Ils nous ont regardés nous approcher en silence. Alors, timidement, je me suis avancée et j'ai dit : « Excusez-moi, messieurs, mais nous sommes perdues, ont nous à abandonnées dans l'orphelinat, les adultes sont partis sans nous. Qu'est ce qui ce passe ici ? » A ces mots, ces rustres de militaires nous ont ris au nez ! Un seul s'est abstenu, il avait l'air mélancolique et résigné de l'agneau qu'on mène à l'abattoir. Et il n'avait pas tort ! Honteuses, nous nous sommes rassemblée un peu plus loin. Et puis, petit à petit, la honte s'est transformée en haine ! Ce jour là, j'ai dirigé ma première armée ! Nous étions à peine trente, ils étaient cent, nous étions des enfants, des adolescentes tout au plus, eux étaient des guerriers aguerris. Ce jour là fut aussi le jour de ma première défaite. Et pourtant, nous avions du courage et surtout du désespoir ! Notre plan était simple : détourner l'attention des adultes pendant que nous entrerions dans le vaisseau. Nous avons réussie cette partie, mais nous sommes ressortie aussi vite que nous étions entrées. Et à grands coups de pieds dans les fesses... un des soldats avait même voulu nous encourager à déguerpir avec son arme. Mais heureusement son supérieur l'avait retenu. Enfin, je dis nous.... mais j'avais réussie à me cacher dans la réserve d'armements. De ma cachette j'avais réussie à tout voir. Si, à ce moment là, j'avais su ce qui se passerait ensuite, et bien je pense que j'aurais rejoins mes compagnes d'infortune. Cependant, l'instinct de survie m'en avait empêcher . Je me retrouvais donc enfermée dans la navette, entourée d'armes plus dangereuses les unes que les autres. Je n'osais bouger, et respirait le moins fort possible. Cependant, il advint ce qui devait de toutes façons advenir, un des guerriers pénétras dans la salle. Je me faisais la plus petite possible. Mais personne n'est capable de tromper un guerrier elfe aguerris, même si celui-ci est profondément désespérer... J'étais en train de me concentrer sur ma repiration lorsque le guerrier mélancolique entra. Il s'assit, ferma les yeux quelques instants, et les rouvrit. Il me regardait droit des les yeux. Nous nous sommes regardé ainsi pendant un long moment. Chacun respectant le désespoirs de l'autre. « - Sors d'ici petite. Tu sais bien que tu ne peux pas rester.Là où nous allons, c'est la guerre, c'est l'Enfer ! -Alors pourquoi y vas tu , toi qui n'en à pas envie ? Tu pourrais suivre les autres, ou rester ici et mourir, tout simplement. -Si c'était aussi simple, crois moi que je l'aurais fait depuis longtemps. Mais vois-tu, j'ai des enfants, des femmes, une patrie. Et je suis guerrier.Autant de raison de me battre...... Et toi ? Pourquoi es tu entrée ici ? -Je ne sais pas, je crois que je veux vivre encore un peu... -Alors, vas t'en ! -Non ! Je n'ai nul part où allez ! Tu le sais ! Si je par, les démons me tuerons ! -Si tu viens, ils te tuerons aussi... Enfin, c'est toi qui choisi. Je ne te dénoncerais pas. Et ne t 'aiderais pas non plus... » C'est ainsi que je parlai pour la première fois à Gravil , l'elfe qui deviendrai mon maître, comme je le constaterais plus tard. ______________________________________________________________ Je suis rester emprisonnée ainsi pendant un long moment ; j'avais perdu toute notion du temps, une seule chose était réelle, la faim. Elle me torturait tel un animal qui me rongeait de l'intérieur. Étonnamment, plus personne n'était revenu dans la salle des armes depuis le guerrier mélancolique. Et je ne m'en trouvait pas plus mal, ainsi je pouvais me consacrer peinement à mon ventre qui gémissait doucement. Je n'en pouvait plus. Devais-je me dénoncer ? Ainsi j'aurais eu une chance de manger quelque chose avant que mon ventre me trahisse. Mais après tout, je n'étais pas née elfe pour rien ! Et je m'entêtait, me disant que si on devait me découvrir, on me découvrirait seul et non pas avec mon aide. Je décidais donc de continuer à me cacher et d'étouffer au mieux les bruits de mon ventre. Puis le temps passa, la faim me tiraillait de plus en plus, je m'endormais de plus en plus souvent , vaincu par la faiblesse qu'engendre la diète. Je venait justement de m'endormir, lorsqu'un léger bruit me réveilla. Il était revenu, l'elfe à l'aire maussade. Il s'accroupit devant moi et me regarda droit dans les yeux pendants de longues minutes. Pour la première fois, je l'observait plus précisément. Il était grand et sec, musclé bien entendu, comme tout les elfe guerriers, mais de lui s'émmanait une sorte d'aura qui clamait qu'il était à craindre, et non pas à sous éstimer. Cependant, si je m'en étais pas rendue compte plus tôt c'était à cause de cet air sombre et malheureux qu'il arborait visiblement toujours. Je continuais de l'observer, recroquevillée sur moi-même, et remarquait sa chevelure d'un blond platine frôlant le blanc. Ses yeux aussi, glacials et toujours empreints de cette tristesse qu'il transportait avec lui avaient une teinte dorée. Soudain, mon ventre retentit, réclament à grand cris de quoi faire taire la faim. L'elfe sourit presque ; -Tu es obstinée, hein petite ?! c'était plus une constatation qu'une question. Et tu as faim aussi, tient, mange ça, enfin, si tu arrives à l'avaler ! Poursuivit-il, amer. Avisant le plat qu'il me tendait, je le saisis. Puis, prise d'un doute affreux, j'hésitais... Comment être sur du contenu de ce plat ? -Quoi ? Tu veux que j'en manges aussi ? Bon... il prit une petite portion de l'étrange contenu dans l'écuelle et l'avala avec une grimace. C'est infecte mais pas empoisonné !constatat-il. Rassurée, je m’emparais de la gamelle et en mangeait le contenu goulument en quelques minutes. Il était vrai que le goût aurait pu être bien meilleur ! Mais mon pauvre estomac accepta la bouillie avec gratitude, passant outre les protestations de mon palet. L'assiette terminée, je fermais les yeux, savourant cette sensation de plénitude que donne un estomac rassasié. -Tu en as assez eu ? -Oui, merci. Mais pourquoi ? -Comment ça pourquoi? -Pourquoi tu m'as donnée à manger ? Le soldat hésita quelques instants avant de répondre ; -Je ne vais pas tarder à avoir la mort de beaucoup de personnes sur les mains, ce sont des démons, certes, mais ce sont avant tout des êtres vivant douées d'intelligence, de parole et peut-être d'une âme. Alors commencer le carnage par toi... Je crois que je ne l'aurais jamais oublié. -Tu vas faire quoi maintenant ? -Et toi ? Que veux tu faire ?éludat-il. -Connaître ton nom. Le guerriers éclata de rire ! C'était la première fois depuis longtemps. Je ne comprenais pas pourquoi, du moins au début. Mais par la suite, j'appris que les soldats n'avaient pas de nom, seulement un matricule, que les noms étaient réservés aux civils. -Comment veux-tu que je m'appel ? -Gravil. Répondis-je avec assurance. Je ne savais d'où venait ce nom, mais il m'était venu naturellement. -Gravil... fit il, pensif. Ça me convient ! Et toi ? Comment t'appelles-tu ? -Mërva. -Et bien, petite Mërva. Tu vas devoirs rester ici pendant encore quelques temps. Je t'apporterais à manger une fois par jours, cependant, s'il m'arrivait de ne pas venir, ne t'inquiète pas. Je vais devoirs tromper la vigilance de mes supérieurs. Et tu sais à quel point les elfes sont attentifs. -D'accord. Merci -Arrête de me remercier ! Je te maintiens en vie pour l'instant, mais quand nous serons arrivés, alors tu saurais ce qu'est réellement le danger !
Ce texte-ci me tiens particulièrement à cœur, mais je ne suis pas du tout sûre du résultat. Surtout pour les dernières lignes. Donnez-moi votre avis!! - Sept jours et trois bouteilles de rhum.:
Cela faisait 7 jours, 7jours que les troupes ennemies avaient réussie à entrer dans les terres. 7 Jours que la terreur régnait. Bien sûre, je n'en avait que faire, les pirates se fichent des affaires du gouvernement et des guerres d'intérêt. Seulement, cette guerre-ci était différente. Ce n'était pas une petite bataille où le vainqueur s'en va, une couronne de lauriers sur la tête. Non, cette fois-ci, l'ennemi n'avait qu'un but, l'anéantissement. Total. C'est pourquoi j'avais décidée de revenir au commencement; de rentrer chez moi. 18 Rue Sainte Anne, un lieu prédestinné pour L'orphelinat mixte de Sainte Anne. J'y ai grandi. Ou plus tôt, je dégnais y venir pour les repas et pour dormir, le reste du temps, je flânais sur le port. C'est là-bas que j'ai appris la vie. Et la mort. A l'orphelinat, soeur Hortense et soeur Maria n'en pouvaient plus. Alors, elles sortaient le ceinturon. Je l'ai tâter plus d'une fois! Mais la liberté est une drogue. On ne peut pas s'en passer quand on y à goûter. Ou alors, on dépérit, comme un animale en cage. Alors quelques coups... Ils ne peuvent pas détruire l'esprit. Je m'engageai donc rue Sainte Anne. Nous étions en l'an de grâce 1760, 5 ans après mon départ de l'orphelinat, 18ans après ma naissance. Je remontais la rue. L'odeur des égouts à ciel ouvert me parvint, me saisie et, avec elle, une foulle de souvenirs qui m'envahie. Cette odeur je l'avais cotoyée 15 ans de ma vie. Depuis mon abandon au pieds de ces marches. Je continuai d'avancer dans la rue. Les cris des enfants me parvenaient. Les souvenirs continuaient de ma parvenir. Les visages de mes compagnons me revenaient. Ceux qui, pendant 10 ans, avaient formés ma joyeuse bande de vides goussets. Et parmis tous ces visages, celui de l'homme que j'avais tué. Son visage me hantait depuis. Soudain, je fus sur le pallier. La rue m'avait parrue courte. Trop courte. Mais à présent, je ne pouvais plus reculer. Le temps était venus de payer ma dette envers les deux femmes qui s'étaient chargées de moi et, sans qui, je serais morte. Je pris mon courage à deux mains et frappait à la porte. Soeur Maria m'ouvrit. Elle resta quelques instans devant la porte puis s'effaça.
"-Bienvenue à la maison -Non, je n'entrerais pas, merci soeur Maria. Mais c'est à vous de sortir. A moi de vous aider.
J'avais dis tout cela d'une traite, incapable de céder à l'émotion. A mon annonce, la none me regarda avec des yeux ronds, ne comprenant pas ce que je vouais dire par là. Je lui expliquai:
-La guerre est perdue et le Tyran ne fera pas de prisonniers, nous le savons tous. Notre pays va être dévastée. Et tous mourrons. Je refuse de voir mourrir les enfants que vous hébergez. Je refuse de vous voir mourrir alors que je serais en sécuritée. Considérez ma proposition comme le salaire de vos années de patience. Ou commeune volonté divine, à vous de choisir.
-Je ne compends pas...Enfin je veux dire, je sais tout cela, mais que compte-tu faire?
-Vous emmener tous. Sur mer vous aurez une chance de survivre. Et de prépare vitre retour dans un autre royaume."
Qand j'eus finie, soeur Maria fut prise comme d'un frisson. Elle me regarda encore un instant puis me dit:
"-Attends quelques instants, je vais chercher soeur Hortense"
Je lui fit signe que j'avais compris. Elle partit. Je regardais dans le vague, perdue dans mes pensées. Je ne savais plus exactement ce qui m'avait poussée à faire cela. Mais, à présent, il n'était plus temps de reculer! Soeur Maria revint, accompagnée de soeur Hortense. Celle-ci me regardait, les yeux pleins de larmes. Je refusais de m'arrêter à ce détail, de me laisser submerger par l'émotion et leur exposait la situation.
"-Un navire vous attend au port, affrété et prêt à appareiller. Soyez prêts dans une heure. N'emportez que le strict nescessaire. Je me charge de vous faire fuire. En échange je vous demanderai de ne pas poser de question quand à la nature de mes moyens.
Je vis tout de suite que j'avais fait mon effet. Soeur Hortense regarda Maria, la consultant du regard. Elle hocha la tête. Hortense se précipita dans l'orphelinat, appelant les petits pour qu'ils se préparent. Maria avait l'aire inquiète, mais je sû vite pourquoi;
-Oliver est introuvable depuis trois jours.
C'était évident, bien sûre! J'aurais dû m'en douter! Oliver était le plus jeune de la bande lorsque j'était partie. Et, maintenant, il devait avoir repris le flambeau. Je n'hésitait pas un seul instant:
-Ne vous inquiétez pas ma soeur, je me charge de le retrouver. Préparez les autres. Rendez-vous au port dans une heure.
-Bien, merci. Nous y serons."
Je laissai donc derrière moi la rue Sainte Anne et son orphelinat pour retrouver les lieux de nos manigance de gamins des rues.
Il ne me fallut pas longtemps pour arriver sur les lieux. Je savais parfaitement où était Oliver. Il avait l'habitude de se cacher dans un vieux grenier. Il y se restait des heures si je n'avais l'habitude de l'obliger à descendre au bout d'un certain temps. Ce qu'il faisait là-bas? Nul ne le savait, pas même moi. Et je n'en avais strictement rie à faire. L'essentiel pour l'instant était de le retrouver. J'arrivait au pied du mur qui abritait le grenier. Jadis, je l'escaladais sans mal. C'est cet exercice qui m'a entraînée à grimper dans les cordages. J'avisais donc le mur. Mon corps retrouva ses réflexes et je fus en haut en un clein d'oeil. Je m'approchai de la lucarne aux carreaux brisés qui permettait l'accès au grenier, elle se trouvait sur le toit. Alors je fus prise d'un terrible doute; et si la lucarne avait été réparée, et si, finalement, Oliver n'était pas là? Je chassais ces sombres pensées de mon esprit, et finissait mon ascension. J'atteins le toit. La lucarne était sur l'autre verssant. Je franchi les quelques mètres qui m'en séparais, elle était là, béante, comme si ces trois dernières années ne s'étaient pas écoulées. Comme si rien n'avait changé. Pourtant, elle me parut plus petite que dans mes souvenirs. Ou était-ce moi qui avait grandie? Le fat était que je ne pouvais clairement plus passer pa l'ouverture. J'allais devoir trouver une autre solution. J'enrageai, ce serai une perte de temps, et le temps était précieux. Qui plus est, il n'était même pas certain qu'Oliver fût dans ce grenier! Mais je n'abandonnai pas pour autant. Restant sur le toit, je cherchais une autre ouverture lorsque, tout à coups, j'aperçue un trou dans la toiture. Les poutres étaient à nue et on pouvait voir qu'elles avaient atteint un état de décomposition avancé. Je m'approchai un peu plus prudemment. Le toit teint bon jusqu'a ce que j'arrive au bord du trou. Je jettais un coup d'oeil en contrebas. Un amas de poutre, de traverses et de tuiles qui recrouvraient quelquechose. J'entreprit de trouver un endroit sûre d'où je pourrais sauter dans la sous-pente. Après tout, il y avait peu-être un accès au grenier dans les environs. Et puis, la curiosité me taraudait; qu'y avait-il sous les décombres? Après dx minutes, je trouvais enfin l'endroit idéal; une poutre saillait au dessus de l'ouverture, et elle avait l'aire assez solide pour porter mon poids. Je m'y avançai. En cntrebas, le sol était dégagé et le parquet paraissait robuste. Je m'élançai, m'éfforcant de ne pas faire trop de bruit en atterissant. Mais essayer d'atterir sans bruit sur un parquet qui grince plus qu'uns mâture soumise aux grands vents relève de l'impossible! Le bruit fit frémir ce qui gisait là, sous le tas. Je m'approchai. Cela ressemblait à un corps, un corps humain... Et si c'était Oliver qui gisait là? Et si le garçonétait passé au travers du toit en voulant se rendre dans sa cachette. Je devais en avoir le coeur net!
"-Il y a quelqu'un? Je suis là pour vous aider, ne vous inquiétez pas."
Un gémissement me répondit, suivit d'un mouvement. Vite, je començais à déblayer, prenant soin de ne pas bousculer les débris qui portaient le tas de décombres. La tâche ne fut pas aisée. Mais quand est habituée à manipuler des boulets de canon comme on manipulrait des boulles de pétanques, il est largement possible de jouer aux micados avec des poutres!
Peu à peu, le tas diminuait. Un bras apparu, puis une tête. C'était bel et bien Oliver, il était dans un mauvais état, certes, l'oeil poche et la respiration sifflante. Mais à part quelques coupures supperficielles, là s'arrêtaient les dégâts. Par contre il avait l'aire épuisé. Lorsqu'il me reconnu, une lueur de soulagement brillas dans ses yeux. Je finissais de le dégager. Il s'assit et me remercia.
"-Je t'en prie. Entre camarads... Dis moi, depuis combien de temps étais tu coincé là? -Deux jours... J'avais vraiment peur que personne ne me trouve et de mourir de faim.
Comme pour ponctuer ces dires, le ventre d'Oliver se mit à gronder.
-Je vois... Tu dois être affaibli. Mais que faisait tu là, encore entrain de traîner dans ton grenier?! -Et oui... Mais et toi? Comment as-tu sû que j'étais là? Et pourquoi es-tu venue? -C'est un peu long à expliquer, et ça va changer pas mal de choses dan ta vie. Le mieux, c'est que je te l'explique pendant qu'on va au port. Tu pense pouvoir marcher jusque là? -Oui... Mais descendre du toit ça va être un peu plus dure. -Je vois. Si on avait une corde... -J'en ai une! Ou plus tôt, y'en a une juste là!"
En effet! Une corde poussiéreuse, mais encore en bon état, était suspendue à un clou sur la partie de la charpente encore debout. Je l'attrapai et aidait Oliver à se redrésser, puis je l'encordai solidement à ma taille. Le silence régnait entre nous. Cela faisait plus de 3ans que nous ne nous étions pas vus, mais je n'avais pas le temps . Tout d'abord, il fallait réussir à sortit du grenier. Heureusement, une vielle échelle traînai dans les parages. Je la pris et l'installai au mieux en espérant que le toit ne s'écroulerai pas. Le toit tint bon. Je posais mon pied sur la premier barreau, jettai un coup d'oeil interrogateur au jeune garçon. Il me rassura d'un signe de tête. Je commençai l'ascenssion, prenant gran soin de me tenir fermement sachant qu'a chaque instant Oliver pouvait perdre pied et me tirer vers la bas comme un poids mort. Mais heureusement, rien de tel n'arriva. Nous attaignîmes le toit en quelques instants. Là, je laissai le temps à Oliver de reprendre son souffle. Puis, je l'épaulai jusqu'au bord du toit. Je me détachai et lui expliquqai comment je comptai l'aider à descendre:
"-Tu devoirs descendre d'un mètre seul, d'accord? Moi je vais passer avant toi et passer la corde sur une poutre, pour que ça fasse poulie. Ensuite, j'attacherai la corde à ma taille et je remonterai au fur et à mesure que tu descendras. Quand tu seras en bas, tu te détacheras et je te rejoindrais. Ca marche?
-D'accord."
La fébriltée s'entendait dans la vois d'Oliver et je craignais que la fatigue et la faim lui fassent perdre son sang froid. Je descendit donc, faisant coulisser, au passage, la corde sur une poutre. Une fois en bas, je l'arimais à ma taille et faisait comprendre à Oliver qu'il pouvait commencer à descendre. Le premier mètre était le plus hasardeux, si il tombait je le rattraperait quand même, mais il n'en sortirai pas indemne... Heureusement, il tint bon. Et passa sous le point d'arrimage de la corde. Alors, tout fût plus simple. Même si Oliver finit par lâcher prise, je le fit descendre en rappel. Lorsqu'il toucha terre, je l'aidai à se relever, et l'encourageait;
"-Courage, on doit juste aller au port, pendant ce temps, je t'expliquerai pourquoi. -D'accord."
Ainsi donc, nous allâmes jusqu'au port et, pendant le trajet, je lui expliquai tout. La guerre, la défaite, l'annéantissement proche. Vous, lecteurs avisez, me dirai peut-être que j'aurais dû préserver ce jeune homme. Mais c'était pour lui le début de la vie, de la vie et de la mort. A partir de cet instant commençait une traque, la traque de la vie par la mort. Aussi, Oliver devait savoir.
Le trajet nous parut court, et pourtant, nous avions mis un bon quart d'heure à atteindre le port. Quand nous arrivâmes, soeurs Maria et Hortenses nous y attendaient avec les enfants.
Le Rubis était là, ammaré au port. C'était un petit brigantin léger et maniable. Un navire pirate. Je m'y étais engagée pour sauver ma peau. Quand la caravelle où je m'était engagée en tant que mousse avait été attaquée par trois vaisseaux pirates. Le capitaine des truands, vainquers, dans sa grande clémance, nous avait laissé le choix entre la planche à requins et rejoindre le rang des hors-la-loi. Le choix avait été vite fait (je déteste le poisson !) et je m’étais engagée sur le navire. En tant que garçon bien sûre, je ne devais révéler à personne ma véritable nature. Pour tous, j’étais homme. La comédie avait durée trois ans. Pendant tout ce temps, je m’étais musclée, montant dans les haubans, m’exerçant au maniement du cimenter. D’ailleurs, j’excellais à cette dernière discipline. Le sabre recourbé était devenu un prolongement de mon avant-bras. Et durant les abordages, je n’étais jamais en reste. D’ailleurs, on me surnommait Ted les mains rouges. Il était vrai qu’après chaque bataille, je levais la bras qui tenait mon arme, alors, le sang frais qui le maculait coulait le long de la lame et rougissait mes mains. C’est au cours d’une bataille que tout a basculé. Je me battais aux côtés de mes compagnons d’armes lorsqu’une silhouette tomba du ciel. Elle se tenait à l’une des cordes de la voilure de la goélette que nous avions abordés. Et en un clin d’œil le sabre de l’ombre s’était abattu. Sur sa poitrine. Dans sa poitrine. Les alentours s’étaient brouillés. Elle avait juste eu le temps de comprendre qu’ils avaient perdus, que c’était la débandade, la fuite. Je m’étais réveillée la poitrine bandée, seul. Je n’était pas dans la cabine du chirurgien. J’étais dans celle du capitaine, et ça c’était pas normal. Soudain, la porte s’était ouverte laissant entrer un filet de lumière extérieure. Le capitaine était entré. Son ombre se projetais sur ma couverture. Je m’en souviens très bien. Il s’était avancé vers moi. Il avait l’aire… gêné. Je m’attendais à tout sauf à ça ! Il aurait dû être en colère, hors de lui-même. Fâché qu’on l’ai berné. Mais il était gêné. « - Sacreubleu Ted ! Tu m’auras roulé longtemps ! J’les connais moi, pourtant, les filles. Y’a les filles de joies, les filles faciles, les filles riches, les filles de cuisines... Et j’en passe ! -Et bien cap’tain, paraît que vous pouvez ajouter « fille pirate » et « fille intelligente à vot’ liste », avais-je croassé en grimassant de douleur. -Intelligente ? le capitaine avait paru perplexe. J’vois pas où tu veux en venir Ted. -Ba, j’suis une fille non ? -A ba ça ! Pour sûr ! On l’aura compris ! -Et p’is, les femmes elles ont pas l’droit d’être sur un bateau, hein cap’taine ?! -A… Ouai, c’est vrai ! Mais bon, toi c’est pareil… T’es pas vraiment un fille, enfin plus vraiment. -Sauf vot’ respect cap’taine, c’est moi qui comprends plus là. -Baaaa. Ton,ton, ton… -Mon ? -Ba ton nichon quoi ! On a dû le couper pour pas que tu meurs ! » A ces mots, un frisson glacé m’avait envahi. Un sein, il me manquait un sein. J’approchais doucement la main du bandage. Le léger renflement habituel n’était plus là. Alors, c’était vrai. Je n’étais plus vraiment femme. Je ne l’étais plus qu’à moitié. La tentation fut grande de pleurer, mais un pirate ne pleure pas. Alors j’avais sérés les dents. « -Mon Capt’aine, j’serais vite guérie. Bientôt je reprendrais mon poste. -A non Ted ! C’est pas possible ! T’es une femme. D’ailleurs tu dois même pas t’appeler Ted. -C’est vrai, j’m’appelle Lyrina. Mais ça change rien Capitaine, j’ais très bien fait ce que je devais faire jusqu’à maintenant. Et c’est pas parce que j’ai été blessé que j’suis devenue une femme. C’est juste qu’avant vous le saviez pas. Embarrassé, le capitaine avait bien dû reconnaître que je n’avais pas tort. Cependant, si lui était convaincu que la femme que j’étais méritais sa place à bord, il fallait encore convaincre l’équipage. -Réduisez la voilure, arrimez toutes les cordes et rejoignez moi, j’ai à vous parler, cria le capitaine du Rubis.
J'ai écris le texte suivant en apprenant la fermeture des frontières en Hongrie. Ceci n'est que le début. Je voudrais décrire le voyage; l’exile de cette femme et de cette enfant et, comment en arrivant aux frontières, elles se voient refuser l'accès. - Le voyage:
-Mamaaaaaaaaannnnnnnnn !!!!!! Trop tard, le fusil avait claqué, sec. Une tâche carmin se rependait peu à peu sur sa robe. Déjà son regard s’était figé sur une dernière vision. Et toi, tu ne comprends pas. Tu ne réalises pas que l’homme qui s’approche de toi, un fusil entre les mains, viens mettre un terme aux battements de ton tout petit cœur. Pourtant, au moment où la balle fuse vers ta poitrine, une masse sombre s’interpose. Et enfin, tu comprends. Tu as juste le temps de comprendre que c’est ton père qui allongé là. C’est lui qui a donné sa vie pour sauver la tienne. Ne la gâche pas petite, cours vers la porte de derrière. Prends ce soldat lourdaud de vitesse. Passe la porte. Cours et perds-toi dans les ruelles détruites. Voilà, ici ils ne te retrouveront pas. De toute façon, que pourrais-tu faire ? Tu as tous justes cinq ans. Tu ne les inquiète pas. Maintenant que personne ne veille sur toi, tu vas sûrement mourir de faim. Comme tous les autres… Autour de toi s’étale un champ de ruines. Normale, la ville vient d’être bombardée. Il était déjà miraculeux que tes parents aient réussis à rester en vie si longtemps. Tu te demandes, petite fille innocente, pourquoi les hommes sont devenus fous. Personne ne te répondra. Tu es seule. Quelle heure est-il ? Aucune importance. Ici, le temps s’est arrêté. Le silence règne. Quelques ombres vaquent entre les ruines. Tu n’as pas les yeux rouges, pleurer est inutile. Mais tous ces sanglots qui auraient dus sortir d’une bouche si jeune y resteront bloqués. Peu à peu, ta langue va s’alourdir. Ce cri déchirant aura été le dernier. Une longue silhouette approche. Ami ou ennemi, peu importe. Tout ce que tu sais, c’est que tes parents sont morts et avec eux, ton enfance. La silhouette se penche vers toi. Elle te prend par la main. Suivant un geste rodé par l’habitude, tu te lèves et suis cette silhouette à la main rassurante. Peu à peu, tous les rescapés se rejoignent, s’organisent. Ils partiront. Quelles que soient les obstacles qui se dresseront devant eux, ils partiront. Vous partirez, car, maintenant tu le vois, la jeune femme qui t’as prise par la main ne te lâche plus. Elle est hagarde, elle aussi. Sur ses joues, les larmes ont laissées deux traces salées. Ses yeux sont rouges de chagrin. Inutile de parler. Elle aussi a tout perdu. Alors pour donner le change, elle t’a pris toi. Cela te convient finalement. Peut-être que tu réussiras aussi à donner le change. Le soir est là. Tu as faim, mais qu’importe. La jeune femme t’a installé sur ses genoux. Et en guise de doudou, elle t’a donné le voile qui couvrait ses cheveux. Qui se soucierait de la religion dans un instant pareil ? Tous les adultes sont rassemblés en rond dans le seul bâtiment encore debout. Les hommes et les femmes sont mélangés. Ils parlent de ceux qui, stupidement, n’ont pas compris votre livre saint. Ils se sont contentés d’appliquer les choses à la lettre sans réfléchir un instant au sens religieux de ces mots. Les adultes parlent aussi de ceux qui tentent de s’y opposer. Même qui leurs intentons sont louables, les dommages collatéraux sont inévitables. Oui, il faut partir. Dans l’assemblé, une femme se penche vers ta nouvelle mère. Elle lui offre un morceau de tissus. Ta bienfaitrice l’accepte avec gratitude et en recouvre ses cheveux. Dans ta tête se bousculent des pensées par millier. Pourtant, ta gorge ne peux se dénouer. Pour la nuit, la jeune femme t’a installé à côté d’elle. De toute façon, tu ne la quitteras plus. Allongée à côté de toi, elle caresse tendrement tes cheveux, pour la première fois elle te parle. « Comment tu t’appelles petite poupée ? » Sa voix fait penser à celle d’un ange et tes yeux brillent. Pourtant aucun son ne sortit de ta gorge. Comment parler après ce qui t’es arrivé ? « Alors tu ne parles pas ? Ça n’a pas d’importance. Moi je suis Noura »
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