Mot du 27 Mars au 10 Avril : Agile [Terminé]

AGILE

Pour une fois, me voilà ponctuelle!^^
Bon, rien de transcendant, un p'tit croquinou, trois fois rien.

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Le violon reprit, assortit d’un accompagnement par un tambour. Dana et Lutha n’échangèrent pas un regard quand elles émergèrent de derrière le chariot. La musique avait repris, elles étaient sur scène, plus rien d’autre ne comptait.

Dana se mit à danser.

Oublia tout le reste.

Bondir, se courber, tournoyer comme si con corps était relié par des fils invisibles à des mains mues par la musique du violoncelliste : Dana dansait comme d’autres dessinent ou rêvent, avec toute sa passion, toute son âme. Sa jupe vola comme une corolle autour d’elle, battit ses jambes lors d’une pirouette, retomba doucement lors d’un ralentissement du rythme ; ses pieds semblaient à peine toucher le sol, virevoltant en un parfait contrepoint à ceux de Lutha, qui tournait de l’autre coté de la scène : puis les deux paires de pieds se rapprochèrent, se tournèrent autour, deux mains s’agrippèrent, la rotation s’accéléra, et les doigts se lâchèrent, renvoyant les danseuses chacune de leur côté, leurs gestes se reflétant comme ceux d’un reflet dans le miroir.
Dana et Lutha se frôlèrent, se décalèrent, puis l’une se coula derrière l’autre avant de s’enfuir en tournoyant, comme si elles jouaient à cache-cache au rythme de la musique. Une arabesque du bras, se couler sous un obstacle invisible et se redresser d’un bond avec une note plus vive du violon, comme un rappel à l’ordre ; reculer, se décaler, tourner, tourner encore et encore ; tout n’était que mouvement, envol de tissus chamarrés et de chevelures ondulées, l’une brune et l’autre blonde, toujours en parfaite synchronisation, essor d’un corps ou d’un bras, élan qui s’accentue puis qui s’essouffle avant de repartir dans un autre mouvement, sans jamais vraiment s’arrêter. Gracieuses et agiles, elles dansaient.

Il y eut un ralentissement, une variation, et Dana sentit que le morceau touchait à sa fin. Lutha et elle reprirent leur position de miroir l’une de l’autre sans rompre leurs pas, reculèrent, tournèrent, s’approchèrent puis reculèrent, et lors d’une finale accélération du rythme du violon, elles s’élancèrent et le morceau prix fin tandis qu’elles tournaient puis s’immobilisaient en se prenant la main.

Un tonnerre d’applaudissement éclata.

Hello ! Voici ma participation pour le mot agile. Je vous met un bout du prochain chapitre de Yaoi World que j'ai pas encore écrit. En faite, le participation actuelle c'est de l'impro en tant réel mais qui m'a permis de me mettre les idées un peu en place. Donc je vais pouvoir bientôt vraiment commencer le chapitre 14 de Yaoi World ( ou alors c'est le 13, je ne me souviens plus....).
Donc pour le contexte, Raiu était dans la merde, on a voulu effacer son esprit. Mais quelqu'un vient l'aider. Elle a pour pseudo "M", porte une longue cape qui cache ses vêtements et porte un masque dissimulant son visage. Raiu ne l'a connait pas du tout mais elle sait qu'elle doit lui faire confiance sinon elle va mourir.
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Ma sauveteuse providentielle se tourna vers moi, faisant tournoyer sa cape dans son sillage. Bien que son masque cachait son visage, je pouvais entre la panique dans sa voix:

_Ils vont t'effacer !

_Me quoi ?

_Ton esprit de yaoiste est en train d'être effacé ! Me cria-t-elle. Si on arrive pas à stopper le processus, tu vas "mourir" !

Clignement d'yeux intensif.

_DE QUOI ?! Hurlais-je en me relevant aussi agile et gracieuse qu'une patate pourrie infestée de vers et clouée sur un mur en béton.

...

Je vous le conçois, cette métaphore est d'une poésie exquise.

Mais merde ! On pouvait pas me laisser tranquille ? Pourquoi je me retrouvais toujours embarqué dans des trucs pas possibles ? C'est parce que je suis le personnage principale, c'est ça ? Ben à ce compte là je démissionne et je me fais vendeuse de fleur en Alaska !

Ignorant mes élucubrations mentales, et franchement plus ça plus, plus mon cerveau produit de la mélasse et pas des pensées dignes de ce nom, "M" posa ses mains sur mes épaules pour attirer mon attention sur elle.

_Pense à un mot n'importe lequel !

_Quoi ?

"M" soupira avant de m'expliquait rapidement:

_Je pense pouvoir bloquer le système en créant une copie de sauvegarde de ton esprit que je placerai ensuite dans un sous-programme de l'ordinateur qui essaye de te détruire. C'est pour ça que j'ai besoin que tu choisisses un mot de passe qui apparaîtra sur l'écran d'ordinateur pour que tes amis saches comment ouvrir le sous-programme. S'ils ne sont pas trop bête, ils se douteront bien que le mot apparus est celui du mot de passe.

Je regardais "M" dans les yeux pendant un long moment avant de secouer tragiquement la tête.

_J'ai absolument rien capté à ton charabia.

"M" leva les yeux au ciel avant de crier à nouveau:

_On a plus beaucoup de temps ! Pense à un mot !

_Mais.. Mais... Bégayais-je. Mais je sais pas moi !

_N'importe quoi !

_Euh...

_Raiu !

_PINGOUIN !

J'entendis étrangement comme un "clack" tout autours de moi, prouvant que le mot de passe avait été validé.

_Sérieusement ? Pingouin ? Me fit "M" d'un ton sceptique et passablement étonné.

_J'ai paniqué.
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Et vous voilà en exclusivité un bout du nouveau chapitre de Yaoi World

Se déplacer en vélo était bien plus lent et moins sûr que d’utiliser l’un des 4x4 pris au centre, par exemple, mais c’était aussi plus discret. Les Contaminés étaient stupides mais pas totalement dépourvus de réflexion : quand ils entendaient du bruit dans une ville silencieuse, ils allaient voir… Le vélo était plus sûr. Les Contaminés avaient beau être agiles et monstrueusement résistants, ils n’étaient pas plus rapides qu’un mec à pied. Un cycliste avait ses chances.
Se déplacer à pied était encore plus discret, mais on était plus lent, et plus vite fatigué. Shannon et Soraya n’avaient guère de réserves à brûler. Elles avaient perpétuellement le ventre creux et, avec la chaleur, si elles marchaient trop longtemps, elles ne mettaient pas longtemps à avoir la tête qui tournait. Du moins, Soraya. Shannon ne se plaignait pas, jamais.

Du coup, Soraya serrait les dents et suivait.

Elles avaient à peine enfourché les bicyclettes qu’un terrible hurlement retentit, presque couvert par une rafale de coup de feu. Les deux filles sursautèrent si fort que leurs vélos faillirent tomber. Soraya esquissa un geste pour se retourner vers l’origine du bruit, mais Shannon lui agrippa violemment le bras :

– On se casse !

– Mais…

– Notre illustre inconnu vient probablement de revoir ses quatre Contaminés, siffla la métisse. Tu veux leur dire bonjour ?

Soraya écarquilla les yeux, retenant un violent frisson en se souvenant des visages émaciés et rouges des Contaminés qui avaient attaqué le Centre, et enfourcha prestement sa bicyclette, vite suivie par Shannon. Elles s’enfuirent, pédalant de toutes leurs forces dans les rues désertes parfois jonchées de débris, tandis que derrière elles résonnaient cris, hurlements, coups de feus et craquements sinistres.

Au bout d’un moment, elles cessèrent d’entendre le vacarme, peut-être à cause de la distance ou peut-être parce que les coups de feu avaient cessé. Soraya adressa une prière silencieuse à l’âme du rôdeur qui les avait contraintes à abandonner un bon quart de leurs prises.

Elle ne connaissait même pas son nom.

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